Prendre le frais

La semaine dernière, le japon battait ses records de chaleur, même à Tokyo (pourtant dans la partie nord du pays) le thermomètre est monte à 41C. Heureusement au même moment nous étions cachés dans les bois du mont Bandai, Dieu merci…

Nous avons donc fuis la ville dans la préfecture de Fukushima, à 3h30 de train et nous voila dans un endroit à l’abri de tout urbanisation et de toute foule. Nous sommes arrivé dans la petite ville (à peine plus de 100000 hab.) d’Aizu-Wakamatsu. De la nous avons louer une voiture histoire d’aller voir les curiosités alentours. Tout d’abord, au sud, le petit village de Ōchijuku, une ancienne ville étape sur la route des sanctuaires de Nikko. L’ensemble se situe sur un plateau au coeur des montagnes, et s’organise autour d’une route principale sur laquelle s’ouvraient des auberges, des commerces. Les maisons sont typiques de l’architecture de montagne du Japon avec leurs lourds toits de chaume qui protègent du froid hivernal. Il y avait foule, puisque le soir devaient se dérouler les danses d’O-bon (la fête des morts). Nous sommes ensuite retourné sur Aizu, nous sommes rapidement passé devant le château qui est une vulgaire reconstruction en béton arme datant des années 50, une spécialité de ces années là. Nous nous sommes rendu ensuite à Iimoriyama, montagne sur laquelle, au moment de la restauration de l’empereur en 1868, une vingtaine de jeune partisan du shogun, comprenant que la bataille était perdu et leur ville en flamme, se sont donnés la mort par seppuku. Il était interdit de toucher au corps, mais plusieurs jour plus tard les villageois sont venu les reprendre, les ont cachés dans un temple et plusieurs années plus tard, ont offert une sépulture à ces adolescents. C’est un véritable symbole du bushido, et de la fidélité des guerriers. On trouve d’ailleurs sur le site des stèles offertes par des dirigeants très inspirés par cette histoire, les meilleurs copains du Japon dans les années 40, allemands et italiens. Les américains ont jugés bon d’effacer la croix gammée sur la pierre allemande, mais on peut encore lire aujourd’hui, sous le monument italien, que l’aigle en son sommet est un symbole d’amitié, sic.


Le lendemain, nous grimpions direction le mont Bandai. Cette montagne est célèbre car en 1888 elle a simplement explosé. Le sommet s’est fait la malle avec derrière lui plusieurs millions de mètres cubes de roches qui en retombant sur le plateau en contrebas ont bouchées les rivières, formant ainsi des dizaines de lacs. Le site est naturel, relativement préservé, c’est un lieu de promenade et de marche de montagne, on y voit plusieurs phénomènes volcaniques (lacs colores, sources chaudes…). La première journée a été très belle même si l’honorable montagne ne nous a pas laissé voir son sommet, caché sous quelques nuages. La seconde a été très pluvieuse, alors que c’était la fournaise dans la capitale, à Ura-bandai la température était de 21.

Sur les conseils du Lonely Planet nous avons décidé de redescendre dans la plaine pour voir quelques sites intéressants. D’abord, un temple sans mur, une rareté mal mise en valeur. Puis Kitakata, qui selon le guide devait être une ville parsemée d’entrepôts traditionnels en terre crue. Mais nous sommes arrivé dans la ville la plus déprimante du monde, d’abord la pluie tombait par sceau, personne dehors, pas de magasins ouverts, et surtout pas d’entrepôts en terre crue. La plupart ont été, en fait, bardés de métal, recouvert d’enseignes à néon et autres joyeusetés. Visiblement le mec du guide a écris son article depuis Tokyo:

-Bonjour les gens de l’office du tourisme, c’est bien chez vous ?

-Oh oui oui c’est super, viendez !

Bref une grosse déception. Mais nous avons tout de même bien profité du voyage, sommes rentré ressourcés de notre petite escapade.





Plus de photos sur mon flickr.

Matsuri

L’été n’est pas que la saison de la chaleur moite, du gokiburi roi et de la clim polaire dans les combinis. Pour un note bien plus positive, l’été est aussi une saison entier. A cette occasion les associations de quartier défilent les unes après les autres, en costume, au son des privilégiée pour les matsuri et autres réjouissance nocturnes (hana-bi, etc.). On fête un temple, l’esprit pour lequel il a été crée mais aussi le quartier tout ceci aux sons des shamisens, des flutes et autres taikos. A voir ainsi la scène, de l’extérieur, on sent que cela est plus pour eux, participants, que pour nous spectateurs. L’ensemble se passe dans une joie simple, celle de faire quelque chose ensemble, de s’être préparé pour cela et d’y être arriver, celle de partager l’effort de supporter le poids du mikoshi, cette reproduction du temple en bois que l’on porte sur les épaules sous les encouragements Wasshoi ! (Haut Hisse !), pour seller une année et obtenir la purification le long d’un chemin rituel. Au quotidien la vie ici pourrait être presque comme ailleurs, mais heureusement dans ce monde qui tend à s’uniformiser, il reste encore des moments de plaisirs dépaysants tels que ceux-ci.
Nous sommes tombé par hasard dans ce matsuri, le week-end dernier, à l’occasion d’une sorti dans le quartier très agréable de Naka-meguro. Plus le temps passe ici, plus nous essayons de trouver des lieux sympa, un peu plus authentiques que les gros quartiers de fêtes que peuvent être Shibuya et surtout Roppongi.

Rester tokyoïte tout en essayant de retrouver plus de Japon.


 

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