Faire

Et non, je ne suis pas mort… enfin presque…

Car je suis mort de fatigue. En effet depuis que j’ai commencé mon nouveau stage les journées défilent s’étirent, s’éternisent sans que j’ai le moindre contrôle. Car Bow-Wow, c’est à plus d’une heure de chez moi et mes horaires sont de 10h (ahah !) à 20h (heu…) et cela quand il n’y a pas une maquette à modifier, une boite de transport pour l’avion, ou une réunion à préparer…

Mais franchement, je ne vais pas me plaindre, je ne serais pas souvent dans ma vie dans des cabinets qui font l’architecture contemporaine. Ca donne terriblement envie de s’y mettre plus, de s’impliquer plus encore, de s’y mettre pour de bon, de ne pas laisser tomber.

L’ambiance dans l’agence est vraiment super, nous sommes dans la maison des patrons, dans le sous sol on fait de la maquette, au rez-de-chaussée du plan et des réunions, au dessus c’est cuisine et salon version lieu de prise de vue des maquettes et au dessus espaces intimes couronné par une terrasse. De plus, Tsukamoto-san et Kaijima-san ne sont pas souvent là entre les conférences à Luxembourg, les projets à Paris ou Pékin, et leur cours à Tokyo et à Los Angeles pour lui et Zurich pour elle. Du coup l’agence tourne essentiellement sur une équipe jeune (moins de trente ans de moyenne) de six architectes (qui bossent comme des dingues d’un point de vue français) complétée par 4 à 6 stagiaires d’un peu partout (en ce moment Londres Rotterdam et New York… Et Saint Sylvestre Pragoulin….). C’est super enrichissant d’abord de travailler ensemble et puis ensuite pour les moments où Tsukamoto-san est là, il passe toujours faire son tour vers les stagiaires, très facile d’accès, on peut discuter, il pose des questions (alors qu’elle est plus froide au premier abord)…

Les journees se terminent parfois (souvent le vendredi) par un verre, une petite bouche sur la terrasse du salon (le soir il fait encore 27C ici…).

Tout cela pour dire que tout va bien, que je travaille mon japonais de façon plus assidue mais reste encore coincé pour fabriquer une phrase, que le temps me manque mais je voudrais vous donner plus de nouvelles…

Bientôt je vous raconterais Hong Kong, promis.

Prendre le frais

La semaine dernière, le japon battait ses records de chaleur, même à Tokyo (pourtant dans la partie nord du pays) le thermomètre est monte à 41C. Heureusement au même moment nous étions cachés dans les bois du mont Bandai, Dieu merci…

Nous avons donc fuis la ville dans la préfecture de Fukushima, à 3h30 de train et nous voila dans un endroit à l’abri de tout urbanisation et de toute foule. Nous sommes arrivé dans la petite ville (à peine plus de 100000 hab.) d’Aizu-Wakamatsu. De la nous avons louer une voiture histoire d’aller voir les curiosités alentours. Tout d’abord, au sud, le petit village de Ōchijuku, une ancienne ville étape sur la route des sanctuaires de Nikko. L’ensemble se situe sur un plateau au coeur des montagnes, et s’organise autour d’une route principale sur laquelle s’ouvraient des auberges, des commerces. Les maisons sont typiques de l’architecture de montagne du Japon avec leurs lourds toits de chaume qui protègent du froid hivernal. Il y avait foule, puisque le soir devaient se dérouler les danses d’O-bon (la fête des morts). Nous sommes ensuite retourné sur Aizu, nous sommes rapidement passé devant le château qui est une vulgaire reconstruction en béton arme datant des années 50, une spécialité de ces années là. Nous nous sommes rendu ensuite à Iimoriyama, montagne sur laquelle, au moment de la restauration de l’empereur en 1868, une vingtaine de jeune partisan du shogun, comprenant que la bataille était perdu et leur ville en flamme, se sont donnés la mort par seppuku. Il était interdit de toucher au corps, mais plusieurs jour plus tard les villageois sont venu les reprendre, les ont cachés dans un temple et plusieurs années plus tard, ont offert une sépulture à ces adolescents. C’est un véritable symbole du bushido, et de la fidélité des guerriers. On trouve d’ailleurs sur le site des stèles offertes par des dirigeants très inspirés par cette histoire, les meilleurs copains du Japon dans les années 40, allemands et italiens. Les américains ont jugés bon d’effacer la croix gammée sur la pierre allemande, mais on peut encore lire aujourd’hui, sous le monument italien, que l’aigle en son sommet est un symbole d’amitié, sic.


Le lendemain, nous grimpions direction le mont Bandai. Cette montagne est célèbre car en 1888 elle a simplement explosé. Le sommet s’est fait la malle avec derrière lui plusieurs millions de mètres cubes de roches qui en retombant sur le plateau en contrebas ont bouchées les rivières, formant ainsi des dizaines de lacs. Le site est naturel, relativement préservé, c’est un lieu de promenade et de marche de montagne, on y voit plusieurs phénomènes volcaniques (lacs colores, sources chaudes…). La première journée a été très belle même si l’honorable montagne ne nous a pas laissé voir son sommet, caché sous quelques nuages. La seconde a été très pluvieuse, alors que c’était la fournaise dans la capitale, à Ura-bandai la température était de 21.

Sur les conseils du Lonely Planet nous avons décidé de redescendre dans la plaine pour voir quelques sites intéressants. D’abord, un temple sans mur, une rareté mal mise en valeur. Puis Kitakata, qui selon le guide devait être une ville parsemée d’entrepôts traditionnels en terre crue. Mais nous sommes arrivé dans la ville la plus déprimante du monde, d’abord la pluie tombait par sceau, personne dehors, pas de magasins ouverts, et surtout pas d’entrepôts en terre crue. La plupart ont été, en fait, bardés de métal, recouvert d’enseignes à néon et autres joyeusetés. Visiblement le mec du guide a écris son article depuis Tokyo:

-Bonjour les gens de l’office du tourisme, c’est bien chez vous ?

-Oh oui oui c’est super, viendez !

Bref une grosse déception. Mais nous avons tout de même bien profité du voyage, sommes rentré ressourcés de notre petite escapade.





Plus de photos sur mon flickr.

Matsuri

L’été n’est pas que la saison de la chaleur moite, du gokiburi roi et de la clim polaire dans les combinis. Pour un note bien plus positive, l’été est aussi une saison entier. A cette occasion les associations de quartier défilent les unes après les autres, en costume, au son des privilégiée pour les matsuri et autres réjouissance nocturnes (hana-bi, etc.). On fête un temple, l’esprit pour lequel il a été crée mais aussi le quartier tout ceci aux sons des shamisens, des flutes et autres taikos. A voir ainsi la scène, de l’extérieur, on sent que cela est plus pour eux, participants, que pour nous spectateurs. L’ensemble se passe dans une joie simple, celle de faire quelque chose ensemble, de s’être préparé pour cela et d’y être arriver, celle de partager l’effort de supporter le poids du mikoshi, cette reproduction du temple en bois que l’on porte sur les épaules sous les encouragements Wasshoi ! (Haut Hisse !), pour seller une année et obtenir la purification le long d’un chemin rituel. Au quotidien la vie ici pourrait être presque comme ailleurs, mais heureusement dans ce monde qui tend à s’uniformiser, il reste encore des moments de plaisirs dépaysants tels que ceux-ci.
Nous sommes tombé par hasard dans ce matsuri, le week-end dernier, à l’occasion d’une sorti dans le quartier très agréable de Naka-meguro. Plus le temps passe ici, plus nous essayons de trouver des lieux sympa, un peu plus authentiques que les gros quartiers de fêtes que peuvent être Shibuya et surtout Roppongi.

Rester tokyoïte tout en essayant de retrouver plus de Japon.

Cinq photos vers la gare

Sur une vieille idée de Thomas, histoire de vous promener un peu...





カラオケ

La vie continue tranquillement ici, la terre tremble, les centrales fuient, jusque qu'ici, tout va bien.

Depuis le 3 juillet je suis en stage, je gagne un peu de sous, en plus, l’atmosphère est détendue, un petit cabinet, pas mal de projets : je m’occupe d’une maison particulière et j’aide surtout sur un gros concours d’école internationale… Intéressant pour un début, mais je ferais pas ma vie là. Je continu un peu de chercher, passe quelques entretiens, mais je sais que la condition sine qua non à l’obtention d’un vrai job c’est de parler japonais. Malheureusement, de ce coté, là ça coince. Je suis fainéant, j’aimerais que ça vienne tout seul, mais non il faut bosser. En plus, il faudrait parler à des gens et ça j’aime pas trop… Bref j’ai trouvé des cours super pas cher donnés par la mairie (100 le cours), histoire de me bouger un peu.

Sinon les week-ends passent et ne se ressemblent pas. Il y a dix jours, j’ai enfin pu assouvir ma grande passion du karaoké, sic. Nous y avons passe la nuit, avec pas mal d’alcool et beaucoup de fausses notes. En France, j’ai été un peu traumatisé par cette pratique rendue publique. Ici c’est petit salon prive, loin des oreilles indiscrètes. J’avais même fait une vidéo pour vous faire partager cela mais sans bière ça passe moins bien. Juste une photo, pour vous préserver. Et une soirée pour ceux (nombreux) qui s’apprêtent à venir voir mon tendre bourbier.

D’ici, je suis la France du regard, au loin. Je ris parfois, j’ai peur de temps en temps, des choses me manques d’autres non. Heureux d’être la où je suis mais dans un sentiment vague d’insécurité, j’attends, content d’avoir trouvé un lapse de temps où je ne suis ni dans hier ni dans demain. Aujourd’hui, tout le temps.

Jelly Land

Bonjour a tous,

J'ai recu plusieurs messages pour me demander des nouvelles apres le tremblement de terre de Niigata, ne vous inquiétez pas ca a swinguer un peu ici mais vraiment pas beaucoup, Niigata c'est cote mer du Japon donc pas vraiment a cote.
Merci de vous inquiéter je redonne des nouvelles vite.

Bizs

La météo mise en bière

Au Japon la météo c’est sacré, il faut bien dire que quand le ciel vous maltraite à ce point il faut bien lui montrer, au moins, un peu de respect. De plus, quand on est un poil psychorigide, que l’on craint la pluie comme la peste et que l'on est l’un des merveilleux pays à avoir conservé l’usage de l’ombrelle ; et ben, il faut prévoir tout ça. Les prévisions météo se déclinent donc en de multiples critères : « Faut-il mettre le linge a sécher dehors pour qu’il ne pourrisse pas a cause de l’humidité ? » « Faut-il prendre un parapluie, un chapeau, une glace ? » « Quel soir peut-on voir les étoiles ? » « Est-ce un temps pour prendre un bière ? » Etc.

Et vous vous rendez compte qu’il a des gens payés pour faire ça ?


*Réfléchir à sa carrière*


L’armée de l’ombre

Aujourd’hui, dans les pièces où il n’y a pas la clim, il fait 30°C dans l’appartement. Ajoutez à cela les fortes pluies qui tombent, 24h tous les 4 ou 5 jours et vous obtenez un cocktail détonnant. Transformé en enfer pour tee-shirts, le Japon revêt les caractères d’un paradis pour nos amis les gokiburi. Oui, sous ce nom kawaiii, se cachent les créatures les plus immondes de la création, les cafards. Mais pas ces petits trucs tous ridicules qui se cachent dans vos cuisines. Non, un espèces spéciale rien que pour ici, nourrie au système d’égouts défaillant et aux collectes des poubelles dignes du XIXème siècle, ces beaux bestiaux font du 5 à 8 cm, pour le côté sumo, et galopent sur les tatami ou les murs, dans les moindres interstices, ça c’est pour le côté ninja. Les petits clap-claps de leurs pattes sur les surfaces vous rendent paranoïaque. Ici, le chef de guerre, c’est moi. Dépourvu d’arme chimique dans un premier temps, j’ai été obliger de mener une guerre sale, à coup de balai brosse. Mais la résistance s’organise, les entrées ont été piégées au répulsif, des poisons sont en place et le napalm est prêt en cas d’intrusion effective. Ils vont l’avoir leur putain de guerre !

On est loin

Me revoilà pris dans le piège de ma non-assiduité… Je pourrais écrire une thèse sur comment s’étioler, se perdre, ruminer. Ma capacité de concentration frise le zéro, incapable de me tenir a ce que je devrais faire. Mes promesses sont du flan.

Revoilà ma petite vie, pour l’anniversaire de Xa, il y a presque deux semaines maintenant, nous sommes parti un week-end avec des amis, histoire de fuir un peu la routine des sorties à Shibuya. Nous avons choisi d’aller à Izu, une presqu’île au sud-ouest de Tokyo, à 3h de train. Là-bas nous avions décidé de louer une voiture pour un road-trip le long de la cote la plus sauvage de l’île. Pour la petit histoire, Izu est le lieu où est arrivée le commodore Perry au milieu du 19ème siècle pour obliger le japon a rouvrir ses frontières qui étaient fermées depuis deux siècles.

Après un gros stress, dans la gare immense de Shinagawa, pour s retrouver (il y a des jours où il ne faut pas oublier son téléphone, bakka !), nous sommes parti dès le vendredi soir. Arrivés pas trop tard (21h30), dans la toute petite ville de Shuzenji, impossible de trouver un petit troquet pour manger un bout (et dieu sait que c’est rare ici ou les resto font parfois service continu de très tôt le matin à très tard dans la nuit…). Un tour au combini pour des petites courses, puis nous filons a l’hôtel. Après un dîner sur le pouce nous avons profiter du Onsen dont disposait l’hôtel. Nous avions les lieux pour nous tous seuls (normal a une heure du mat me dirais vous…), et nous avons pu tranquillement profiter des bains intérieurs, du sauna et surtout du Rotenburo, le bain extérieur avec les petites pierres et tout et tout. Nous avons baignés dans l’eau bouillante sous une légère pluie pendant deux heures avant d’aller dormir comme des bébés.

Car le problème du mois de juin au Japon c’est la saison des pluies. En effet, le temps peut passe de la chape de plomb humide à la pluie tenace, et nous l’avons vu des le lendemain. La seconde journée nous avons descendu la cote ouest de la péninsules (une soixantaine de kilomètres) avec moult haltes, pour profiter de la vu sur les criques, les falaises, les petits ports caches, le villages perches…

Pour l’anecdote, ils nous est arrivé quelque chose qui ne pourrait nous arriver qu’ici. Nous nous promenions dans un de ces petits villages descendant jusqu'à la mer ou nous sommes trouvé au bas d’une maison nichée dans les arbres, face au pacifique. Nous prenons des photos, et là un monsieur nous fait des coucous. Pas bégueule, nous répondons à ces salutations. Du coup, nous avons étés invités chez lui pour prendre un café et manger un petit gâteau…

Bref, malheureusement l’après-midi a été très arrose (je parle pluie la) et la fin de la route n’a pas été très agréable. Arrivé à Shimoda, ville touristique qui termine la cote est plutôt fréquentée, nous nous avons trouvé une ville presque déserte, fantôme, hors saison… Une izakaya nous a permis de boire un verre et de terminer cette journée d’anniversaire.
Le lendemain nous sommes rentré par le centre, ou nous avons pu apprécierle sens tout japonais de la préservation de paysage par l’infrastructure routier (sic) mais plus joliment les belles plages de sable blancs de l’ouest et les forêts denses du centre, ces chutes d’eau ou des bains on était aménager et ses temples…

Bref un beau week-end, vivifiant, dépaysant.
Dont vous pouvez voir d’autres photos sur ma page flickr.

PS : Merci pour vos commentaires-conseils sur le post précèdent. Finalement ces personnes très polies ne se sont jamais données la peine de me donner une réponse…
PS2 : Pour ceux qui vont peut-être venir, et qui s'intéressent au Japon en particulier et aux onsen particulièrement, je vous conseille le site Secret Japan
PS3 : Félicitations à ceux de Strasbourg qui ont passés leur diplôme avec succès, j'aurais aimé pu être la pour vous épauler comme ils l'avaient fait pour moi... J'ai, en tout cas, beaucoup pensé à vous. Encore Bravo!!!

Des vies, Des choix

Je sors d’un entretien chez Saana. Je suis sorti avec l’envi de vomir et une quantité de questions dans la tête.

Petit résumé. Le site officiel du cabinet et plus que minimaliste, et sur l’adresse e-mail qu’ils donnent, ben… ils ne répondent pas. Pour pouvoir les contacter, je suis passé par le cabinet de Ryue Nishizawa, l’associé de Kazuyo Sejima, qui m’a permis de contacter des personnes à l’intérieur du bunker. Et miracle ils me proposent un stage. Comment ne pas être aux anges, un des cabinets dont la production est plus qu’intéressante, de niveau international, m’offre un stage. Bref. Donc aujourd’hui je file loin de mon chez moi pour dénicher le dit cabinet. Car en fait ils sont à l’étage d’un hangar, je croyais même m’être trompé d’adresse. Du coup, je me dis chic, ils ne doivent trop pas se prendre la tête, c’est un gentil bordel, il y a beaucoup de personnes jeunes et pas mal de tee-shirt marrants. Dans une première pièce une dizaine de personnes triturent du carton, on m’emmène dans une autre salle où une cinquantaine de personnes s’affairent derrière leurs ordinateurs portables et se trouvent devant moi deux grande tables de réunion avec, au fond, les deux maîtres des lieux en train de discuter avec un troisième larron et de griffonner sur des plans. La, je dois dire que je tombe presque amoureux. Arriver à avoir un cabinet de cette importance et ne pas être là juste pour l’image ou la figuration, continuer à s’investir pleinement dans le boulot, je trouve ça assez fascinant. L’entretien se passe avec une jeune femme, je l’apprendrais grâce à Google en rentrant qu’en toute simplicité elle vient de chez OMA et Toyo Ito. Bref, elle termine par la proposition de stage. J’ai donc d’abord un première choix, je peut faire une stage non rémunère de quelques semaines à quelques mois et la je me ballade d’un projet à l’autre, j’aide sur des maquettes, du dessin info, etc. mais aucun espoir d’être engager. Le deuxième choix est celui-ci, j’ai d’abord un stage de trois mois, non rémunère bien entendu, et je suis, comme fonctionne l’agence, rattache à un chef de projet, travaillant donc sur un projet à la fois (le projet de logement pour l’Opac de Paris), je dois travailler du lundi au samedi de 10h a 22h et quand il y a du boulot jusqu'à 1h du mat et le dimanche aussi, si jamais je survis à tout cela, que mon chef de projet est content de mes services (gratuits) et que peut être moi aussi (maso ?), alors je suis embauché. Et franchement quand j’ai écouté cela j’ai eu du mal à ne pas esquisser un petit sourire. L’argument c’est que ce n’est pas un très grand cabinet (en nombre de personnes) donc ils attendent que les gens soient très motivés et investis. Bien. Moi j’attends leur réponse.

Et la du coup je me pose mille questions… Ai-je les dents assez longues pour accepter ? Est-ce que c’est ça la vie que je veux ? Baser sa vie uniquement sur le travail ça marche combien de temps ? 5 ? 10 ? 20 ans ? Sommes nous forcement des looser si on choisit une vie plus simple où l’on essaye de changer les choses à son petit niveau ? Faut-il forcement exploiter son prochain pour réussir ? Combien de gens sont prêt à accepter de telles conditions ? Comment on-dit prendre les gens pour des cons en japonais ? Pensez-vous que ça me ressemble ? Et vous que feriez-vous ? Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour l’estime des autres et votre propre estime ?

Les Dormeurs

Fin d’après-midi, dans le train qui file sur Shibuya, comme d’habitude quelques voisins préparent leur soirée dans un dernier somme. L’image transmise par Martin Parr dans le série des Japonais endormis n’est pas un mythe. L’allongement des trajets a créé une nécessitéde combler cet espace-temps vide. Beaucoup lisent (debout, assis, coincés), d’autres regardent la télévision, écrivent ou jouent sur leurs téléphones, mais le plus impressionnant est cette faculté à dormir dans le train. Matin, midi, soir, il y aura toujours un roupilleur. Parfois de concert, par rangée entière, ils récupèrent. Est-ce un combat contre l’ennui ou l’épuisement de la vie urbaine ? En tout cas je les salue ces valeureux guerriers qui presque jamais ne loupent leur station.

Pasta Mayo

Le Japon, pays du raffinement, du subtil, de la délicatesse, de l’évanescence, etc.

Moi, aujourd’hui, j’ai mangé des pâtes à la mayo :D

C’est un vrai plat que l’on trouve dans les supermarchés, il faut également noter que Dominos pizza, pour ne pas les nommer, propose deux pizzas recouvertes de mayo dont la teriyaki chicken, moi j’aime.

Au-delà de ces considérations futiles, rien de bien neuf sous le soleil levant. Les propositions de stage de se bousculent pas dans la boite au lettre, mais c’est le résultat des recherches piano que j’ai pour l’instant menées. Mon attention actuelle est portée vers la langue, car elle seul sera le sésame qui me permettra de trouver un vrai travail. On me tyrannise pour que j’apprennes les kanji, 5 par jours sinon je suis privé de dessert. J’avance peu a peu aussi sur la grammaire, j’apprend que le sujet de la phrase : « j’aime les fleur. » c’est fleur et après tout c’est pas idiot. Bref c’est une véritable gymnastique de la pensée, remettre en place des modèles acquis, prendre un angle de vision différent.

Voila sinon la véritable vie se concentre sur les week-end, le dernière fut très charge et éclectique. Tout d’abord, nous sommes allés, vendredi soir, au Théâtre Agora voir une pièce de Oriza Hirata, Tokyo notes, par sa troupe, dans son théâtre. Par chance ils proposent des représentations sous-titrées en français. J’ai retrouve dans cette pièce ce que j’aime dans le cinéma de Imamura, ce regard proche et distant a la fois, cette compassion dans laquelle on est embarqué pour partager, au-delà des simples sentiments, un véritable morceau de vie. L’histoire se passe dans un hall de musée ou plusieurs histoires vont se croiser et parfois s’entrecroiser. L’ensemble tourne autour des liens familiaux et amoureux, de tous ces fils tissés qui deviennent parfois si difficile à démêler. Le théâtre était tout petit, on pouvait tout autant ressentir physiquement ce qui se passait sur scène que dans l’auditoire. Une excellente soirée.

Je dois dire que samedi fut le cadre de réjouissances plus… chamarrées. Nous avons cédés aux sirènes (a barbe) et nous avons prolongée la soirée traditionnelle dans une izakaya par une sorti en boite. Il s’agissait en fait d’une soirée privée, Black list, organisée par des français dont le thème aurait pu être : « Etranger cherche japonaise esseulée ». Le décor était kitch-chic (des têtes de mort recouverte de strasses, des corps de femmes nues en vinyle avec des chaînes dorées dessus, des statues recouvertes de gouttes d’eau en plastique, des hiboux empaillés et surtout beaucoup de velours rouges). La musique n’était pas assez mauvaise pour être drôle. Et, après ça, je crois ne pas avoir besoin de décrire la fréquentation. Bref c’était comme se retrouver au milieu du bush australien avec quelques autochtones qui vous scrutent du coin de l’œil, c’est marrant, sans aucun doute dépaysant, mais pour les vacances seulement. Un moment ethnologique donc (j’ai failli mettre éthologique ;p ).

Voila après cela un dimanche calme fut plus que bienvenu.

La suite au prochain numéro.



PS : Dans le rayon des nouvelles dont personne ne veut, je vous annonce l’arrivée de Gudrun, votre nouvelle amie, petite machine sur-vitaminée qui contrairement a l’ancienne bécane (qui ne faisait plus les cliquer-glisser, qui coupait le son quand ça la saoulait, qui plantait a tout va…), bref je n’ai plus d’excuse pour ne pas bloguer…

Classic!

Hiyoshi desuka

Post du jour, Bonjour!

J’ai décidé d’ajouter du contenu à ce blog de manière un peu plus assidue car, cela fait un mois que je suis ici et je n’ai pas vu le temps passer…
Je suis officiellement résident au japon depuis aujourd’hui, je viens d’aller retirer ma gaijin card, Yatta ! Ca a été l’occasion de sortir profiter du franc
soleil qui règne aujourd’hui après deux jours de pluie. J’ai trouvé sur mon chemin un copain robot qui a une bonne tête, je trouve. Il était devant un magasin de manga au milieu des distributeurs de petites-boules-à-jouets, sinon rien de bien passionnant à Okurayama (c’est la où se trouve la mairie d’arrondissement à laquelle Hiyoshi est rattachée).

Voila l’occasion de vous présenter Hiyoshi, donc c’est une petite ville située entre Tokyo et Yokohama sur la Toyoko-sen. C’est un endroit assez vivant puisque on y trouve deux campus de l’université Keio, et donc plein de petit restaurants et commerces. La gare, que l’on aperçoit au fond de la première photo avec son enseigne Tokyu, est un ensemble, comme souvent au Japon, qui comprend aussi un centre commercial avec un supermarché et un lieu ou plein de gens vendent des petits trucs à manger dans le « departement store », mais aussi des magasins (électroménager, musique, mobilier..) et des restaurants indépendant, mais je vous en dirais un peu plus sur les gare et leur système tentaculaire une autre fois.

Le plan de base à l’est de la gare a été fait selon des principes du plan radioconcentrique d’une cite jardin toute proche, Den-en-chōfu, mais donc l’aspect de petites résidence a, à Hiyoshi, complètement disparu. Des que l’on s’éloigne du quartier de la gare, on trouve un quartier résidentiel fais d’une multitude de petites maisons et quelques immeubles d’habitat collectif. C’est une banlieue et c’est un endroit très agréable à vivre, qui a dit qu’il y avait antinomie ?

J’ai commencé une carte Google Map où j’indiquerai au fur et à mesure les lieux dont je vous parle.

Vous prendrez bien un petit GatOooo

Golden week oblige je ne suis pas beaucoup à l’appart ou tout du moins pas mal distrait. Mais je prends quelques minutes pour inaugurer une double série de présentations, avec, tout d’abord des petits reportages culinaires en terre Nippone puis d’autres témoignages franponais ou pour le moins drolatiques qui reviendront de temps en temps dans ce blog.
Donc voici les Gatô et une autre boite de petites cochonneries pleines de sucre (réconfort du soir). Juste ça me fait rire...

Sinon rien de neuf ici, un peu de stress pour dimanche c’est à peu près tout. J’ai commencer d’ajouter des photo sur ma galerie flickr (cliquer sur l’onglet photos) si ça vous dit d'aller y faire un tour, vos commentaires sont les bien venus ici ou là-bas.

Ciao.

Le fond de la Piscine

Voila deux bonnes semaines de passées, et pourtant je n'en ai rien vu...
Je reste entre deux eaux, comme après avoir pris son courage à deux main pour sauter du plus haut plongeoir, avoir envie de rester quelques instants au fond du grand bain, voir les autres au-dessus qui agitent les jambes, des bulles remontant jusqu'à cette surface que l'on fuit encore un instant...
Commencer un vie d'adulte, je crois que ça me déprime un peu, une vie de compromis, d'actes réfléchis... Je ne me sens pas encore prêt.
Mais je ne vais pas vous refaire le coup du post chiant avec mes états d'âme dedans.

Alors quoi de neuf ?

J'avance doucement ma recherche de travail, je ne suis pas presse par le temps et c'est un luxe que je m'accorde, même si je dois dire que c'est un peu dur pour l'ego d'avoir eu si peu de réponse, je savais que ce serait difficile, que personne n'attend (professionnellement parlant) un gaijin qui ne parle pas japonais. Donc je commence à travailler mon japonais, à mieux m'installer dans ce nouvel "home sweet home", et ça occupe mes journées. Actualité française oblige, je suis aussi énormément sur le net à suivre les articles de journaux, les émissions disponibles en streaming. En parlant d'élection, il y avait beaucoup de monde à l'ambassade dimanche, une grosse demi-heure de queue pour accéder aux isoloirs. C'était étrange de voir plein de gens parler français, des petites têtes blondes courir dans les jardins, et encore cela fait peu de temps que je suis ici. Je ne suis pas spécialement chauvin et encore moins frapper du syndrome de l'identité nationale, mais je dois dire que ces moments là font plaisir à voire, des gens un minimum impliqués dans une communauté qu'on appelle France. Quant au résultat nous verrons bien, je grade espoir puisque il ne reste que cela...

Pour contenter certains, voici un petits montage bancale de photos prises depuis le salon, je vous présenterais Hiyoshi dans les jours qui viennent.



Il est temps de sortir et profiter... A vite!

PS: Si quelqu'un sait comment enlever ce contour gris, je suis preneur.

Des Parts

Voici une semaine que je vis dans la mégapole tokyoïte, et déjà, je renie mes promesses…

Pardon à tous pour mon relatif silence. Mais il s’explique par de nombreux facteurs.

Tout d’abord je voulais faire les choses bien, ne pas vous envoyer un banal e-mail groupé pour un simple « youhou ! », et surtout, me créer un outil qui soit capable de faire le lien entre vous et moi.
La seconde raison est que je suis un adepte du surf sur la vague du net mais incapable de produire le moindre clapotis. Il a fallu que je patauge pour produire ce que vous voyiez aujourd’hui. Mais promis, dans les semaines et mois qui viennent, ce blog et l’album photo qui lui est rattaché s’enrichiront en contenu et en qualité.
La dernière raison est que je ne me doutais pas que pour me faire une petite place ici, j’aurais une telle tâche tant logistique (ne jamais emménager chez un célibataire) qu’intellectuelle (le blues du départ) à fournir.

Donc voilà, je suis bien arrivé, non sans un feu d’artifices d’émotions, de la peur, de la joie, de l’envie, de la tristesse aussi. Car j’ai été particulièrement touché par toutes les preuves et déclarations d’amitié que j’ai reçu avant de partir. Je ne suis pas très fort pour exprimer cela, me sentant parfois désarmé, ayant peur de ne pas vraiment mériter cela. Mais, si je ne l’ai pas assez dit, je voudrais que tous vous compreniez que vous êtes les pièces du puzzle de ma vie, tous différents, précieux, des parts de moi et que sans vous je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Alors merci a tous, et même si je ne suis pas infaillible, je ferais tout pour que ces liens entre nous ne se distendent pas complètement.

Dans les jours qui viennent je vous présenterais mon quotidien pour vous emporter un peu ici.

A vite !


 

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